Il pleuvait. Les trois maigres silhouettes, qui tentaient lamentablement de s'extirper de la boue dans laquelle elles étaient engoncées, se mouvaient lentement. De longues capes grises, semblant plutôt être de très vieilles couvertures, les recouvraient. Elles avaient déjà parcouru une dizaine de kilomètres, depuis le moment du massacre.
Les Sorciers étaient arrivés dans leur village et avaient brûlé plusieurs maisons, comme pour s'amuser, alors qu'ils ne cherchaient que les trois adolescents. Leur père leur avait durement ordonné de fuir. Licissa avait pleuré. Sijay l'avait entraîné à sa suite en lui murmurant des paroles réconfortantes, malgré sa gorge serrée de tristesse. Lyrin avait affiché un visage fermé et avait choisi la direction qu'ils devaient prendre. Ils savaient qu'il était mort pour les protéger, car ils avaient vu la maison brûler de loin.
Depuis longtemps, leurs parents leur avaient expliqué d'où venaient leurs ailes, qu'autrefois, leurs ancêtres avaient traversé les montagnes et s'étaient accouplés à des humains. Mais ils n'en connaissaient pas plus et leur avaient dit qu'ils devraient tout découvrir par eux-mêmes. Autrement dit, ils ne savaient rien des personnes qu'ils étaient. Et ils ne savaient donc pas pour quelle raison les Sorciers en avaient après eux.
Ils entendirent soudain des hurlements, des voix lointaines et rauques. Les Sorciers les avaient rattrapé. Lyrin aperçut un petit buisson au centre de la plaine et les incita à courir pour se cacher derrière avant que les Sorciers n'aient atteint la lisière de la forêt.

Consignes : Ceux qui peuvent poster dans ce sujet sont les Sorciers et les Anges de Lumière, puis leur Guide (lorsque les Sorciers se seront éloignés). Attention, le paysage ici est une succession de plaines et de forêts. La pluie est quasiment omniprésente et on trouve de nombreux marécages un peu partout. Pensez à la tristesse de Sijay et Licissa : leur père vient de se faire massacrer par les Sorciers. Lyrin ne craque pas devant eux, mais lorsqu'elle s'isole oui. Les Sorciers ne vont pas voir les Anges, ni sentir leur présence.

Fin du chapitre : Les Anges rencontrent Revmri qui leur apprend les bases de la magie et de l'Equilibre (Revmri devra venir me consulter pour en savoir plus).

Le buisson sentait bon, un mélange de pluie, d'herbe et de mûres. Lyrin esquissa un petit sourire en époussetant sa cape grise : le taillis était assez grand pour tous les cacher sans qu'on les voie. Alors que les grondements des sorciers, au loin, se rapprochaient dangereusement, la jeune fille ne perdit pas une seule seconde et enjamba le fourré. Elle se baissa et agrippa les mains de son frère et de sa sœur, leur intiment de se baisser.

Lyrin regarda autours d'elle. Il y avait un trou, là, où elle pourrait voir ce qu'il se passait. Pourtant, elle n'osa pas, de crainte que les hommes ne se rendent compte du mouvement imperceptible des branchages, lorsqu'elle les trifouillerait un peu afin de les écarter... Bien qu'ils n'avaient pas la moindre possibilité de les voir. La jeune ange bougea la tête et regarda cependant tours à tours Licissa et Sijay en leur adressant un vague sourire de réconfort. Que faire d'autre ? Leur père à tous les trois venait de mourir. Lyrin n'était pas douée pour exprimer ses sentiments, aussi laissa-t-elle vite disparaître son sourire pour ne laisser qu'un visage de marbre. Elle ne craquerait pas, car elle était forte. Pas ici. Pas encore.

- Vous... Vous croyez qu'ils sont partis ?

Il pleuvait. Les trois maigres silhouettes, qui tentaient lamentablement de s'extirper de la boue dans laquelle elles étaient engoncées, se mouvaient lentement. De longues capes grises, semblant plutôt être de très vieilles couvertures, les recouvraient. Elles avaient déjà parcouru une dizaine de kilomètres, depuis le moment du massacre.

Les Sorciers étaient arrivés dans leur village et avaient brûlé plusieurs maisons, comme pour s'amuser, alors qu'ils ne cherchaient que les trois adolescents. Leur père leur avait durement ordonné de fuir. Licissa avait pleuré. Sijay l'avait entraîné à sa suite en lui murmurant des paroles réconfortantes, malgré sa gorge serrée de tristesse. Lyrin avait affiché un visage fermé et avait choisi la direction qu'ils devaient prendre. Ils savaient qu'il était mort pour les protéger, car ils avaient vu la maison brûler de loin.

Depuis longtemps, leurs parents leur avaient expliqué d'où venaient leurs ailes, qu'autrefois, leurs ancêtres avaient traversé les montagnes et s'étaient accouplés à des humains. Mais ils n'en connaissaient pas plus et leur avaient dit qu'ils devraient tout découvrir par eux-mêmes. Autrement dit, ils ne savaient rien des personnes qu'ils étaient. Et ils ne savaient donc pas pour quelle raison les Sorciers en avaient après eux.

Ils entendirent soudain des hurlements, des voix lointaines et rauques. Les Sorciers les avaient rattrapés. Lyrin aperçut un petit buisson au centre de la plaine et les incita à courir pour se cacher derrière avant que les Sorciers n'aient atteint la lisière de la forêt.

Le fourré sentait bon, un mélange de pluie, d'herbe et de mûres. Lyrin esquissa un petit sourire en époussetant sa cape grise : le taillis était assez grand pour tous les cacher sans qu'on les voie. Alors que les grondements des sorciers, au loin, se rapprochaient dangereusement, la jeune fille ne perdit pas une seule seconde et enjamba le buisson. Elle se baissa et agrippa les mains de son frère et de sa sœur, leur intimant de se baisser.

- Il vaut mieux rester cachés en attendant qu'ils partent. Au bout d'un moment, ils finiront par se lasser de rechercher des êtres invisibles. leur fît-elle brusquement, en serrant les dents.

Lyrin regarda autours d'elle. Il y avait un trou, là, où elle pourrait voir ce qu'il se passait. Pourtant, elle n'osa pas, de crainte que les hommes ne se rendent compte du mouvement imperceptible des branchages, lorsqu'elle les trifouillerait un peu afin de les écarter...

La jeune ange bougea la tête et regarda tour à tour Licissa et Sijay en leur adressant un vague sourire de réconfort. Que faire d'autre ? Leur père à tous les trois venait de mourir. Lyrin n'était pas douée pour exprimer ses sentiments, aussi laissa-t-elle vite disparaître son sourire pour ne laisser qu'un visage de marbre. Elle ne craquerait pas, car elle était forte. Pas ici. Pas encore.

Licissa, quant à elle, se serrait contre Sijay en reniflant. Depuis qu'ils étaient partis, elle n'avait fait que pleurer. Elle ne comprenait pas. Lyrin les avait guidés, mais elle n'avait pas fait attention aux paysages magnifiques autour d'elle. La douleur était trop grande, et trop récente.

Licissa hoqueta une nouvelle fois, en étouffant un sanglot. Lyrin lui jeta un regard réprobateur, tandis que Sijay entourait ses épaules d’un bras apaisant. Derrière les feuilles vertes du buisson, ils apercevaient les Sorciers, qui les cherchaient. L'avantage du buisson était qu'il les protégeait de leurs regards, mais pas, hélas, de la pluie. Ils étaient trempés, et avaient froid. Leurs capes grises étaient imbibées d'eau et ne les protégeaient même plus des gouttes.

Licissa leva ses mains, et s'aperçut qu'elles tremblaient. Pour se calmer, elle prit ses longs cheveux blonds qui dégoulinaient et commença a les tresser. S'occuper de sa chevelure lui permit de penser à autre chose, pour quelques minutes du moins...

Soudain, elle se redressa, et tendit l'oreille. Rien.

- Vous... Vous croyez qu'ils sont partis ?

- Je pense qu'ils sont loin, mais... on doit rester sur nos gardes, ils sont encore là, quelque part, répondit Sijay.

Ils repartirent, les sorciers ne semblant plus dans les parages. Les paysages défilaient, se ressemblant comme à l’infini, tandis qu’ils avançaient tous les trois. Toujours des arbres, une forêt sans fin, marécageuse, brumeuse, sur laquelle la pluie ne cessait de s'abattre. Ils devaient maintenant se serrer les coudes, plus que jamais. Certes, Lyrin était de marbre, forte, comme toujours, mais ce n'était pas le cas de Licissa, et ses deux aînés comptaient bien la protéger coûte que coûte. Néanmoins, Sijay lui-même pleurait, tentant de le cacher à sa benjamine. Licissa attira alors son attention. Elle semblait perdue, déboussolée. Ce fut à ce moment que Sijay se rappela que le danger était toujours présent.

Plus ils avançaient, plus les bruits de leurs pas s’estompaient, laissant place au seul clapotis de la pluie qui tombait rageusement sur eux, comme pour leur rappeler l'hostilité de cet endroit. Les plus jeunes ne savaient pas vraiment où ils allaient, se contentant de suivre Lyrin, qui semblait plutôt sûre d'elle.

Concentré sur leur désespoir, Sijay ne réfléchissait pas, ne pensait plus aux sorciers qui étaient peut-être déjà très loin. Et c'était une grave erreur, il ne fallait jamais négliger le danger ; ils l'apprendraient à leurs dépens.

- Les voilà !

(Elles sont super tes modifs MdJ :3)