Il y a deux mille ans...

- Voici le rubis de la paix..., commença le roi des nains.
- Celui qui symbolisera à jamais la fin de cette guerre..., continua la reine des pégases.
- Qui nous rappellera à tous la disparition des centaures, de par notre égoïsme et notre aveuglement, ajouta la fée suprême.
- Et qui proclame le début de notre entente, finit le roi ondin.
Il faisait sombre alors, et personne ne vit les regards assassins que lui lancèrent quelques chefs dans le noir.

Mille ans plus tard...

Les banshees dérobèrent le rubis. Elles étaient celles qui avaient connu le plus de pertes durant la première guerre, si l'on mettait de côté les centaures, exterminés jusqu'au dernier. Pour cette raison, elles avaient toujours considéré qu'elles devaient en être les détentrices. Tous les peuples de Fabulané se liguèrent contre elles. Tous à l'exception des nymphes. Leur reine, Hilfen, refusa de prendre part à cette guerre et défendit les banshees face aux autres rois et reines. Les nymphes trouvèrent qu'Hilfen les déshonorait et l'assassinèrent. Anpäne, sa fille, prit sa place et s'engagea dans la guerre contre les banshees, à l'inverse de sa mère. Mais Anpäne mourut durant son tout premier combat. Les nymphes étaient désespérées et décidèrent de mettre sur le trône une Croisée, Améïa, fille d'Hilfen elle aussi, alors qu'elles détestaient les Croisés. Améïa prit le même parti que sa mère : elle défendit les banshees. Néanmoins, elle entra en guerre, contrairement à sa génitrice.
Après vingt ans de guerre, tous les chefs se réunirent, épuisés par ces combats incessants. Améïa tenta alors de leur ouvrir les yeux : les banshees avaient presque disparu et si la guerre continuait, leur peuple disparaîtrait. Les banshees rendirent le rubis qu'elles haïssaient à présent pour toutes les pertes qu'il leur avait causées. Le bijou fut confié à Améïa qui sembla à tous être la personne la plus sage du moment.
Quelques années plus tard, la plus grande magicienne que Fabulané ait connu rédigea un poème qui fit le tour des peuples. Certains affirmèrent qu'il prédisait l'avenir.

La première aura les Lames,
La seconde aura les flammes,
La dernière aura les larmes...
Possédant le même gène,
Elles seront gardiennes.
Du passé ressurgiront nos reines.